2. La cité agricole et le renouveau de Champigny. (résumé)
Alignement des habitations de la cité agricole , vue de la Rue Neuve, Champigny-ne-Beauce. Coll. privée.
Estimant qu'il est préférable d'agir par l'exemple, plutôt que de faire de grandes théories pour remédier aux problèmes des logements ruraux, il attache beaucoup de soins, dans les logements construits. Ainsi, constituant un quartier neuf dans le bourg de Champigny, il conçoit différents types de maison selon les situations des familles et leurs besoins : des maisons jumelles partagant une entrée commune, puis des variantes (avec plus ou moins de dépendances) et des petites maisons pour les veuves. Chaque maison, toujours associée à un jardin, est conçue comme une unité de culture, où l'occupant peut cultiver son champs et entretenir un petit élevage. Il prévoit une place publique, des lavoirs et des puits communs. En 1884, il ouvre un bureau de Poste avec le télégraphe dont il prend en charge tous les frais d'installation et de raccordement au réseau. Il fait construire 2 maisons bourgeoises : - la maison du régisseur - la maison du docteur. Au début des années 1890, il y installe une lointaine cousine et son mari, le docteur Pigache. Il loue ses maisons à l'année, selon des conventions verbales, en échange de loyers modérés, à des membres de son personnel (domestiques, journaliers agricoles) en privilègiant des populations modestes.
A la tête de la mairie de Champigny, Dessaignes prend rapidement conscience des moyens très limités de sa commune. En 1860, il prend à sa charge tous les frais pour édifier un nouveau cimetière, au nord du bourg. L'ancien cimetière, attenant à l'église, est surchargé. Vivant au milieu de la population, il mène une première réflexion sur le problème du logement paysan (difficultés de la coexistence des générations et de la transmission de la modeste maison familiale, souvent une masure, qui laisse les vieillards sans ressources) et, en 1865, il fonde une maison hospitalière, dénommée l'Asile des Deux-Frères. La tradition rapporte qu'ayant perdu précocément ses 2 fils aînés en 1859 et 1860, il y consacre les sommes d'argent qu'ils leur avait reservé en dot. La construction des bâtiments coute 80 000 francs et il sert des rentes pour assurer durablement le fonctionnement de l'établissement. L'asile reçoit les retraités agricoles les plus modestes de la commune et des environs. En continuité avec ses premières réalisations, sa grande oeuvre est la construction d'une cité agricole dont la réalisation s'étale sur plus de 30 ans. Il recourt aux services des bâtisseurs Félix Duchâtelet (1828-1910) architecte de la ville de Paris et son gendre Georges Balleyguier (1855-1956), également architecte, avec lesquels sa famille est très proche. Dès la fin des années 1860, les acquisitions de terrains, au nord du village, et des travaux importants de drainage sont faits. En 1872, après la guerre franco-prussienne, les travaux commencent. Les maisons sont construites selon et des procédés économiques avec une main d'oeuvre locale. Elles apportent un confort encore peu répandu à Champigny (pièces séparées, escaliers et caves, dépendances) où les maisons sont pour la plupart anciennes et vétustes. En 1876, 9 habitations sont achevées. En 1889, année où la cité agricole est primée d'une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris, 34 habitations sont achevées. Dessaignes en construit 4 autres jusqu'à son décès survenu en 1897.
2. La cité agricole. 1. Qui est Dessaignes ?"Cras elementum ultrices diam."
Portrait de François-Philibert Dessaignes , bâtisseur de la cité agricole. Coll. privée.
Auteur & ContactVue de la rue principale de la cité agricole , dite Rue Neuve de l'Asile, d'après une carte postale ancienne. Coll. privée.
Localisation (département du Loir-et-Cher)
3. Un philanthrope.Pour une version complète de cette étude, commandez le dernier bulletin de la Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher (septembre 2013).
Une cité agricole, élément vivant de notre patrimoine rural
La cité agricole de Champigny-en-Beauce
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